Sensibilisation aux problématiques de survie et introduction à la résilience personnelle et collective : bases théoriques, pratiques et matérielles

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version 1.7 - 11/07/16

1 à 2 jours

Formateur : Philippe Caillaud

 

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Pourquoi un tel séminaire ?

La permaculture permet d'imaginer, concevoir et réaliser des (éco)systèmes et des sociétés efficaces, soutenables et harmonieuses, à court, moyen et long terme. Mais aujourd'hui, la situation de l'humanité et de la planète est devenu tellement critique que des crises graves ou des catastrophes peuvent survenir à tout moment et partout. (Notamment, les pays riches sont devenus particulièrement vulnérables, en particulier sur les plans alimentaire, énergétique et climatique.)

Dans cette période de transition, il est donc de plus en plus opportun de se préparer à traverser des situations temporaires difficiles imprévues et que personne ne souhaite (ce qui nous incite d'autant moins à nous y préparer !). Il s'agit donc de se confronter à une contradiction psychologique : se préparer à quelque chose que l'on espère ne jamais vivre.
C'est bien connu des spécialistes : lorsqu'un cyclone, une vague de froid ou des pluies violentes font des morts et de nombreux blessés dans tel pays, le même épisode exceptionnel ne tue personne et ne fait que quelques blessés légers dans un pays qui est culturellement et matériellement préparé à ce genre de catastrophe : il y a des savoirs et des pratiques qui font une grande différence, tant à l'échelle du pays que de l'individu.

 

Trois exemples qui peuvent nous arriver demain.

1) Une crise financière, diplomatique ou climatique bloque l'arrivée des avions et des bateaux en France ou en Europe pendant 3 semaines ou 3 mois. C'est l'hiver. L'immense majorité de notre énergie et de notre nourriture étant importées, nous en sommes brutalement privés. L'adduction d'eau étant dépendante de l'énergie, nous en sommes aussi privés. Comme notre société produit des tonnes de déchets, ils s'accumulent, sans parler des toilettes. Même si cette période est relativement brève, sommes-nous préparés pour la traverser ?

2) C'est l'hiver. Je suis en voiture sur une petite route très peu fréquentée, c'est tard dans la nuit en campagne ou collines, assez loin d'un village ou d'une ville. Il pleut fort. Je tombe en panne, je n'ai pas de mobile, ou il est déchargé ou hors couverture. Je ne connais pas le coin, la visibilité est faible et je ne vois aucune habitation alentour. J'ignore que l'eau conduit la chaleur 25 fois plus vite que l'air, je tente de marcher pour trouver de l'aide. Je suis vite trempé et commence à me refroidir rapidement.

Si j'ignore que la seule chose à faire est de retourner à l'abri dans ma voiture, ôter tous mes habits mouillés et ceux en coton, et m'envelopper dans des couvertures en laine dans la bonne position avec par exemple une bougie allumée bien située (mais savais-je que ça fait une grande différence et que l'on doit avoir tout ça dans sa voiture ?), je risque fort de passer une nuit infernale qui peut laisser de graves séquelles si j'ai la chance de ne pas mourir d'hypothermie. Ce genre d'accident arrive régulièrement, alors que quelques précautions et connaissances pourraient l'éviter.

Autre version : fortes chutes de neige, nombreuses personnes bloquées sur les routes pendant 12 ou 24 heures...

3) Randonnée, nous ne sommes pas assez couverts, la météo est changeante, la personne la plus lourde se foule la cheville, la nuit approche, le vent est froid, le relief accidenté. Nous avons un téléphone mobile, mais les secours tardent. (Il faut dire que nous ne sommes pas très formés et que nous avons beaucoup tergiversé...) Selon nos connaissances et le matériel disponible, la suite peut très bien ou très mal se dérouler. Quel est le minimum à avoir et à savoir qui fasse une grande différence ? Sait-on que la déperdition de calories se fait pour 40% par la tête et le cou ? Avons-nous un éclairage fiable ? Une boussole ? Une carte ? Un sifflet ? De quoi allumer un feu sous la pluie ?

 

 

Une solution : initier une démarche sereine de formation à la survie.

Ce module de sensibilisation à la survie se veut une réponse optimiste et pratique, en identifiant comment commencer.

Il nous montrera en quoi quelques connaissances de base peuvent faire une grande différence pour notre survie dans diverses situations non choisies, et nous incitera à nous former un peu plus avant (*) sur ces problématiques, en commençant à l'échelle de l'individu ou du petit groupe.

Nous aborderons quelques notions théoriques fondamentales, puis quelques éléments de matériel et de pratique.

 

(*) Mise en garde : ce module de sensibilisation à la survie ne constitue en rien un stage de survie. Pour cela, il y a des experts en France, vous pouvez vous reporter aux sites web suivants :

- stages-survie-ceets.org

- ecole-survie.com